Intervenant lors d’une conférence organisée au pavillon de la présidence du Ministère public au Salon international de l’édition et du livre (SIEL), autour du thème « Les efforts de la présidence du Ministère public dans la lutte contre le mariage précoce« , M. Ibrahimi a indiqué que ces résultats ont été réalisés grâce à la convention cadre de partenariat signée le 1er mars 2021 avec le ministère de l’Education nationale.
La signature de cette convention s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre de l’initiative lancée en 2020 par SAR la Princesse Lalla Meryem, présidente de l’Union nationale des femmes du Maroc (UNFM), en particulier en matière de lutte contre le déperdition scolaire et la prévention du mariage des mineurs, a-t-il relevé.
Cette convention cadre vise notamment à garantir la poursuite de la scolarisation des filles jusqu’à l’âge de la fin de la scolarité obligatoire dans le but de lutter contre le mariage des mineurs, et ce à travers la coordination des efforts de mise en oeuvre de la loi sur l’enseignement obligatoire, sachant que le décrochage scolaire figure parmi les facteurs principaux derrière le mariage précoce, a expliqué M. Ibrahimi.
La mise en oeuvre de cette convention a débuté en mars 2021 à Marrakech en tant qu’expérience pilote, avant d’être généralisée sur l’ensemble du territoire national conformément à la circulaire du 9 juin 2021 portant sur le suivi de la Déclaration de Marrakech de 2020, qui a comporté plusieurs directives à l’adresse des parquets généraux en vue de contribuer à la lutte contre la déperdition scolaire auprès des filles en particulier, a-t-il ajouté.
- Advertisement -
De son côté, M. Ibrahimi a également abordé l’étude de diagnostic globale, réalisée par la présidence du Ministère public en 2021, qui a examiné les données judiciaires relatives à la procédure de mariage des mineurs, ainsi que les réalités sur le terrain liées à ce phénomène, avant d’aboutir à des conclusions qui portent sur le diagnostic de la pratique judiciaire à cet égard ainsi que sur une analyse des expériences d’un grand nombre de filles mineures ayant fait l’objet de cette pratique.
Ces conclusions ont permis d’élaborer des recommandations qui constituent une feuille de route pour faire face à ce fléau qui impact négativement l’exercice par les enfants de leurs pleins droits, a-t-il estimé, précisant que ces recommandations portent sur quatre volets, à savoir le changement des mentalités et de l’héritage culturel, les politiques publiques, les mesures judiciaires et l’effort législatif.